Arnaud BOCCO

Préliminaires LDC CAF : Défaite de l’ASKO face à l’ASFAR

L’ASKO s’est inclinée face à L’ASFAR pour le compte de la manche aller du premier tour préliminaire de la Ligue Africaine des Champions. Malgré les multiples occasions créées par les Jaune et Noir, ils perdent le match sur le score de 1-0.

Les Kondona démarrent le match sans préliminaire avec une bonne circulation de balle et tentent progressivement de titiller la défense de l’ASFAR. Néanmoins, faute de présence active de l’attaque de l’ASKO au sein de la défense du club marocain, l’ASFAR n’est guère inquiété et commence même dès la 10ème minute de jeu à monter en puissance dans son animation offensive. 

Dans la foulée, à la 18ème minute, alors que l’ASKO venait à nouveau d’échouer à percer le bloc de l’ASFAR, Agbotcho Fabrice rate sa relance et offre une passe anniversaire à Lamine Diakité qui ouvre le score sur une belle frappe du pied gauche. Désormais menés, les jaune et noir essaient de mettre du rythme pour rétablir la parité, mais en vain. Le portier de l’ASFAR, quasi tranquille dans ses cages, rentre avec ses coéquipiers aux vestiaires à la pause avec l’avance au score,1-0.

A la reprise, l’ASKO met du rythme et commence à véritablement inquiéter le portier marocain. Si à la 48ème minute, les jaune et noir sont passés in-extremis près du 2-0, au sein du dernier quart d’heure les hommes d’Amani Yao montrent de l’envie avec beaucoup plus d’incursions sur les côtés, mais toujours très peu de présence et aussi de précisions dans les derniers gestes.

L’ASFAR, en face, au cours des cinq dernières minutes, remet le pied sur l’accélérateur et pilonne la défense des jaune et noir avec une série d’occasions nette, mais la balle refuse de rentrer à nouveau dans les cages de Kouyaté Drissa. A l’arrivée,  les Kondona s’inclinent sur leurs propres installations sur le score de 1-0 et auront fort à faire à la manche retour pour espérer passer au tour suivant.


Préliminaires Coupe CAF : L’ASCK du Togo accrochée par l’AFAD de Côte d’Ivoire

Aucun but et donc pas de vainqueur à l’issue de la confrontation en l’ASCK du Togo et l’Académie de football Amadou Diallo de Côte d’Ivoire ce samedi 19 août 2023. En dépit des multiples occasions créées de part et d’autres, les chauffeurs devront jouer leur place au tour suivant des préliminaires de la Coupe CAF au match retour.

C’est une première partie plutôt équilibrée qu’ont offert les chauffeurs de Kara et leurs adversaires, l’AFAD ce samedi. L’ASCK lance les hostilités dès le coup d’envoi et tenter de trouver la faille pour ouvre score. Dans cette dynamique, Akoro Bilali déclenche une frappe à l’entrée de la surface de l’AFAD, mais bute sur le gardien qui dévie la balle en corner. Le match ainsi lancé, les chauffeurs continuent dans la même lancé avec des incursions sur les flancs gauche et droit.

Alors que le premier quart d’heure arrivait à son terme, l’AFAD a commencé à monter en puissance en s’offrant des occasions aussi nette que celle des chauffeurs.  La rencontre s’équilibre donc avec chacune des équipes qui tentent avec ses moyens d’ouvrir le score, mais en vain. La faute à des imprécisions,  de la gourmandise chez les attaquants et des mauvais choix dans les derniers 18 mètres. Le score reste donc nul et vierge à la pause.

Du retour des vestiaires,  les chauffeurs redémarrent leur moteur avec la même volonté que celle de la première partie. Néanmoins, toujours aussi imprécis dans leurs gestes,  les hommes de Jonas Komla passent à côté de l’ouverture du score à la 47ème minute. Dans la foulée,  ils échappent également in-extremis au premier but de l’AFAD à la 49ème minute.

A l’heure de jeu, le match rentre dans le même scénario que celui de la fin de la première partie avec chaque équipe qui tente de prendre l’avantage à coup d’occasions qui fusent de part et d’autres mais le marquoir reste inchangé. Dans la dernière dizaine de minutes du temps réglementaire, les chauffeurs en plein temps fort, rate l’occasion à ne pas rater. Seul face au but vide de l’AFAD, Marouf Ouro-Tagba envoie la balle dans les tribunes. Les chauffeurs sont à l’arrivée tenus en échec par l’AFAD, 0-0 en attendant le match le retour le 26 août 2023.


Coup de chapeau au film « Le coup de grâce » de Steven AF

Un mot. Un seul mot pour commencer : bravo! Bravo à Amouzou Folligan alias Steven AF qui, chaque jour et toujours davantage, ne cesse de prendre de la place dans nos vies, dans l’histoire du paysage cinématographique togolais. Pour son film titré « Le Coup de grâce », nous nous en voudrions de ne pas tirer coup de chapeau.

Dans la grande salle de spectacle du palais des congès de Lomé, il s’était agi de porter un coup de grâce et ce « Coup grâce », chacun des spectateurs à cette soirée l’aura reçu comme un coup de cloche qui ne cessera de retentir à chaque fois qu’au hasard du détour d’un coin de rue, il entendra appeler le nom du jeune réalisateur togolais.

Oh ! Quel chef-dœuvre ! Oui, un véritable chef-d’œuvre qu’il convient de saluer, à chaque fois que l’occasion se présentera.

À la limite de l’émerveillement !

Steven AF, sans doute à compter de cette soirée du 17 juillet 2022, est monté encore plus haut dans l’estime des Togolais, du moins ceux qui ont poussé la curiosité d’aller finalement voir d’eux-mêmes ce que ce jeune homme au regard plutôt charmeur réalise de si grand, et que l’on ne cesse de rabbacher les oreilles, de ceux qui veulent bien entendre, qu’il y a quelque chose de proprement louable qui jour après jour, se dessine dans l’univers du cinèma togolais.

Steven AF a bien charmé la foule, l’instant d’une centaine de minutes de spectacle où a il fallu composer avec des thématiques qui pouvaient ne plus être d’actualité. Entre manipulation, soif de pouvoir, conspiration, pratique occultes, pouvoir de l’argent et quelques brins de sagesse, le jeune réalisateur togolais a su porter son public vers des cieux où il a cru devoir avoir à faire à un spectacle venu de Hollywood, tant les scènes étaient vraisemblables et tant il y avait de quoi être émerveillé. Un live d’une scène de pugilats avait même été proposé à l’assistance, à la fin de la projection, et il y avait de quoi se convaincre que non seulement la technologie n’avait pas eu grand-chose à y faire pour flouer les Togolais, mais plutôt que c’était un travail de fourmi, digne d’une standing ovation, qui a été accompli. Les quelques centaines de spectateurs avaient bien salué l’œuvre, mais il faut bien se convaincre qu’un instant de ferveur dans une salle de spectacle peut hélas rapidement retomber, si l’élan n’est pas porté, suivi, défendu et promu, où il le faudra pour que des talents comme celui de Amouzou Folligan ne meurent pas, parce qu’ils ne sont pas soutenus comme il se doit et où il le faut.

Nous essayons ici par ces quelques mots, de faire notre part et nous espérons que l’élan sera suivi pour que ce premier « Coup de grâce » en engendre d’autres et que la culture cinématographique togolaise en sorte définitivement, grandi.

Le clin d’œil aux contributeurs…

Le coup de grâce, c’était également la présence de la marque Sergio dans quelques séquences dudit film, habillant avec élégance les acteurs et ajoutant sa part d’originalité au plat servi.

Nous n’allons pas feindre d’oublier de rendre hommage à tous ces visages qui ont bien voulu se prêter au jeu de ce film, notamment l’artiste chanteur togolais King Mensah, l’animatrice Océane, le légendaire Lekponvi qui a bercé l’enfance de bien des Togolais, mais aussi ces étrangers qui ont rehaussé lors de cette avant-première, par leur immense talent, le spectacle.

Le « Coup de grâce » voyagera de pays en pays, de salles en salles, mais aussi de cœurs en chœurs, et connaîtra le succès qu’il mérite, nous en sommes convaincus. Ceux qui savent lire dans l’âme du temps, peuvent dès maintenant se risquer à nous confirmer cette prédiction.

Merci, Steven AF… Bravo Amouzou Folligan. Coup de chapeau.


BOKO est HARAM et pourtant…

Chers tous et toutes, tenez mes civilités les plus distinguées. Le genre de truc que tout bon campagnard sait faire le mieux, du moins dans le sud de mon Togo natal. Ici comme ailleurs l’on a depuis un bon moment maintenant appris à copier les …. Il paraît que c’est chez eux que l’on se dépasse sans se lancer le moindre bonjour. Moi yé sai pas oooh !   

Bon ! Je reviens à vous. A défaut de la latitude que vous avez d’être d’avis ou non avec ce que je « vomis » sur ma part de la plate-forme que vous et moi avons indivis, j’espère vivement que tout va pour le mieux dans vos différents coins ! Enfin ; même si je n’y crois pas vraiment. Bah ! Sinon beaucoup de courage à vous hein ! Parce que d’ailleurs, nous en aurons tous besoin par ces moments de djihadisme  grandissant.


    Ce soir, l’envie me prend de parler de BOKO-HARAM. Ne vous en déplaise. Bah ! Voyez donc que cette nébuleuse qui fout de la grosse merde dans l’ouest africain et au-delà, m’a suscité quelques interrogations que je me propose de partager avec vous.    Rassurez-vous, je ne viens pas vous révéler BOKO-HARAM ! Vous la connaissez assurément mieux que moi, cette nébuleuse ! Mais cela ne m’empêche sûrement pas d’avoir ma singulière idée sur ses « combattants». Ces individus, truands de la dernière espèce, sont convaincus que Dieu, que dis-je ?…plutôt que leur dieu, lui qui ma foi, devrait avoir à sa disposition, l’enfer pour punir indéfiniment et sans obtenir la permission de quiconque, les impies, il aurait besoin d’êtres aussi insignifiants qu’eux pour faire la guerre à sa place ; et comment ?    Ils tuent ce matin au Nigéria, violent le soir au Cameroun, y pillent des garnisons le lendemain à l’aube et sèment la désolation partout où ils passent. Tout cela est évidemment dans la droite ligne de leur « djihadisme », du moins selon la présentation que l’on a d’eux par ces temps qui courent.    Mais seulement voilà, ceux-ci se font appeler BOKO-HARAM c’est-à-dire caricaturalement, « à bas l’occident avec sa culture, sa civilisation, et surtout son éducation ». Bref, pour les barbus qu’ils sont, il ne conviendrait pas d’aller à l’école du « blanc ». Il faudrait donc bannir tout ce qui viendrait de l’occident. Et c’est précisément  ici que le vocable « BOKO-HARAM se vide de tout son sens avec une grosse pointe d’hypocrisie qui pend au nez.    En principe, en bon détracteur de la civilisation « blanche », ces individus devraient bannir de leur quotidien tout ce qui pourrait avoir été fabriqué, mis au point, ou créé en occident ; enfin, s’ils sont conséquents envers eux-mêmes.    Mais plutôt que d’aller à leurs « croisades » à dos d’âne avec comme armes, juste des branches de baobab, de bambou, ou des arcs dignes du chasseur des savanes, les gars jouent de la grosse caisse et de la pioche pour réunir les meilleurs arsenaux qui donnent de la chaire de poule à l’armée nigériane et font fuir les gardiens de la paix camerounais, « la queue entre les jambes ».

Le contraste…   

Pour mettre au point la fameuse « kalashnikov » qui facilite tant la sale besogne aux « soldats de Allah », l’inventeur du même nom a sûrement eu besoin de ses nombreuses années d’études. Il ne s’est pas borné à brûler les écoles, à brouter des noix de cola, et à engrosser les petites filles à tout va, comme celles de Chibok. Et si comble de la honte et de l’hypocrisie, BOKO-HARAM a commencé par faire usage même des réseaux sociaux pour leurs belliqueuses propagandes plutôt que d’aller se tenir en plein milieu de nulle part pour haranguer les foules, il convient, en tout cas à mon humble avis de se raviser que BOKO n’est pas vraiment HARAM. Le reste n’est que sottise, bestialité et inconstance.
                                                                                                                                                         Gbégnédzéanyi.


CAN 2019: Délicate opération pour les Léopards de RDC, face aux Pharaons

Dans le bouillant stade du Caire en ce 21 juin devant un public surchauffé, les Pharaons d’Égypte se sont décarcassés pour venir à bout d’une équipe zimbabwéenne qui à quelque chose près, aurait pu compliquer la tâche au pays hôte, dans sa compétition. Les Zimbabwéens ont vraiment respecté les égyptiens, peut-être par crispation, peut-être par noviciat; les Warriors n’étant qu’à leur 4è participation. En sera-t-il de même ce mercredi 26 juin, face aux Léopards congolais ?

Les Léopards de la RDC sont dans le dur! Ils ont raté leur entrée dans une compétition où ils pouvaient valablement prétendre au titre. Seulement voilà, les éléments du sélectionneur Florent Ibengue se sont « déchirés », la queue entre les jambes, face à la frénésie des Grues d’Ouganda. « Ce soir, nous avons sombré… Nous avons failli. » a-t-il déclaré à la fin de la partie. Les Léopards se doivent donc de se transcender pour venir à bout des Pharaons qui seront portés par plus 74 000 spectateurs. La tâche s’annonce donc ardue pour une équipe qui est bord du précipice, auprès des fans congolais et dont la tête du sélectionneur Florent Ibengue est réclamée depuis bien longtemps. Ce dernier a annoncé en conférence de presse, un remaniement de l’équipe qui descendra dans l’arène face aux égyptiens. Le nouveau format de l’équipe de RDC saura-t-il répondre aux exigences de l’heure?

L’historique des confrontations entre les deux équipes rappelle 8 victoires pour l’Égypte et une seulement pour la RDC.

C’est en tout cas à une partie étincelante que le public sportif du stade du Caire assistera et toute l’Afrique du football avec, en 26 juin, à 20h.


Messagers de Womé! Où est votre foi?

Maladresse – Précipitation – Superstition. Voilà la trilogie qui n’a en rien arrangé le sort de MARANATHA, accueillant GBOHLOE-SU, en cette 23 ème journée de l’exercice en cours.

L’évangélisation projetée n’a vraiment pas eu lieu en cette après-midi au stade de Womé. D’abord dame nature elle-même avait tenu à dire son mot avant le début des hostilités. Un sérieux orage a dû retarder le début de la partie, puis place au jeu.

MARANATHA semblait plutôt sûr de ses ambitions apostoliques. Les Messagers débutent la partie, tambour battant et assiègent très souvent le camp des visiteurs. La défense de GBOHLOE-SU plie mais ne rompt point. Derrière l’une de ces nombreux assauts infructueux, il avait de la place pour une contre-attaque. DOUMBIA adresse une passe déviée par Ulrich QUENUM. AGUIDI Roland récupère, file au but et trompe le portier de Maranatha. La foi des Messagers est mise à l’épreuve de la mer. Jésus calmera-t-il la tempête?

De retour des vestiaires, les consignes changent. Les photographes sont contraints manu militari, d’abord de changer de côté puis ensuite de quitter carrément la pelouse. Sans doute, étaient-ils à l’origine des nombreuses ratées des locaux. *<>* Disent les stadiers, comme pour se justifier. Malgré tout Maranatha bute sur un portier des Requins Mâles, impérial, décidé à garder ses cages inviolées.

Après avoir conquis l’air de jeu, la frustration part à la conquête des tribunes. La loge officielle est atteinte. Le barbu (suivez mon regard) buvant sa pile entre une équipe visiteuse très têtue puis des locaux méconnaissables et maladroits, crie à un photographe : <<tais-toi là-bas !!!>> C’était chaud.

GBOHLOE-SU fidèle à sa tradition de tutoiement des grosses écuries, remporte les trois points mis en jeu et se tire indemne de Womé.

Sur la double confrontation, les Messagers de Fiwokpo encaissent la paire de gifles et voient le titre s’éloigner, la frustration en maquillage au visage.

Arnaud BOCCO, de retour de Womé. 😎😎😎

Gbégnédzéanyi.


TOGO: Le pari perdant des dirigeants, sur l’ignorance de leurs concitoyens

<<Si tu ne peux organiser, diriger et défendre le pays de tes pères, fais appel à des hommes plus valeureux…

Si tu ne peux être impartial, cède le trône aux hommes plus justes…

Si tu ne peux exprimer clairement tes pensées, donne la parole aux griots.>> extrait de l’hymne de l’empire du Ouasoulou, 19 ème siècle.

   Il sonnait 20h GMT ce mardi, quand tout a semblé s’arrêter au Togo. Un ministre de la République venait de donner le compte-rendu du conseil des ministres extraordinaire tenu ce jour. À peine avait-il terminé son allocution qu’une impression de malaise avait commencé par atteindre les togolais. Presque plus rien n’allait comme avant. On ne pouvait se transmettre des civilités comme jusqu’à il y a un moment. La vie a ralenti. Sur les réseaux sociaux, c’était la paralysie. Bref, les autorités togolaises avaient décidé de priver les paisibles citoyens de la déjà piètre connexion internet qui leur permettait de vaquer tant bien que mal à leurs occupations quotidiennes. Ce qui semblait partir comme un simple disfonctionnement était en effet un plan bien ficelé, réfléchi, nourri et mis en exécution. Les togolais venaient d’être coupés du reste de la planète terre.
    C’est en effet un réel malaise que de parler du Togo comme d’une réelle démocratie, à l’aune du troisième millénaire où tout semble aller à une vitesse supersonique et où chaque seconde qui passe, compte dans le quotidien économique social et que sais-je encore, des populations de la planète entière. Ailleurs, l’on est généralement fier de la qualité de connectivité qui est offerte aux hommes qu’on dirige, de la place que son pays occupe sur l’échiquier du concert des nations démocratiques, de la bonne impression que les autres envient à soi. Mais après tout, à chacun ses priorités, son orgueil, son désir de faire bien ou ses avidités éhontées. 

    Les autorités togolaises, si on peut leur concéder une once de bon sens, semblaient vouloir contenir les débordements sur les réseaux sociaux, des différentes marches que profilaient à l’horizon et les commentaires pas toujours exacts que semblaient en faire quelques individus. Mais à ce jeu, il faut reconnaître que Faure Essozimna GNASSINGBÉ et ses lieutenants s’y prennent de la manière la plus maladroite car aujourd’hui, ce monde virtuel qu’est celui de l’internet est une véritable pieuvre que l’on ne peut apprivoiser. S’il est un conseil à leur donner, c’est de songer à démocratiser, à rendre au peuple togolais son dû et à se faire plus obéissant face à des concitoyens qui ont fait d’eux ce qu’ils sont.

    Une pareille situation avait été créée dans un pays frère, la République Démocratique du Congo en effet. Et à propos, un grand éditorialiste s’était prononcé comme suit: <<Tout cela est assez pathétique! Toutes ces contorsions , ces exercices de style alambiqué  ne suffiront pas à dissiper cette impression assez minable que les dirigeants de la RDC sont convaincus que pour ne pas avoir à affronter les interrogations et la mobilisation de leur peuple contre ce qui se manigance , il leur suffit de le plonger dans le noir. Sevrer les populations d’information, les priver de communication. Il est proprement affligeant qu’au moment où d’autres ailleurs dans le monde se battent pour que tous les peuples notamment en Afrique aient accès à internet, il y ait des individus qui ne voient dans cet outil que les dangers que cela pourrait représenter pour leur pouvoir. Faut-il comprendre qu’un peuple instruit, cultivé, informé se laisse  moins facilement abuser que celui qui est maintenu dans l’obscurité; mais l’on est triste pour les gens qui prennent de telles décisions, parce que les dirigeants qui parient sur l’ignorance de leurs concitoyens sont perdant quelles que soient les causes qu’ils défendent.>>

    Ce dimanche soir 10 septembre 2017, après presque une semaine de sevrage, les togolais ont été reconnectés au monde, comme si leur cervelle avait été suffisamment exorcisée de l’évidence qui leur permettait de discuter entre eux en hommes civilisés, de s’apesantir sur la situation politique de leur pays bref, de se comporter en peuple intelligent, soucieux de rattraper le retard accumulé sur ses congénères d’ailleurs.

    Titubante et hésitante à l’image de la démocratie chancelante du pays, la connexion internet semble laissée à disposition de gens qui ne sont pas dupes, et, Dieu seul sait jusqu’à quand encore!

    Nous sommes là au cœur de la carence de leadership qui ruine aujourd’hui le devenir de ce pays. Comment qualifier une telle attitude? Du mépris? De l’irresponsabilité? De la nonchalance? Il y a un problème quoi qu’il en soit, et il est grave!!!
                                                  Gbégnédzéanyi.


Ce moment où l’on aimerait être kényan: les peuples qui s’affranchissent

 <<La grandeur d’un pays réside dans sa fidélité à la constitution, dans le strict respect de la loi et surtout dans la crainte de Dieu.>> David MARAGA

Scènes de liesse et concert de klaxons dans les rues de Kibéra, Bahiti, Lang’ata et autres, à Naïrobi! Stupéfaction surprise et étonnement sur le continent! Pour une troisième fois seulement dans l’histoire du monde et une première fois dans l’histoire de cette Afrique trop meurtrie par les errements de ses fils, une cour suprême contrecarre les aspirations d’un pouvoir en place.

Quel bonheur de voir un État africain se soustraire au club des cancres de la démocratie pour affirmer clairement sa souveraineté et son désir d’avancer sur les voies de la liberté…

Elle est vraiment lourde de conséquence, cette décision de la cour suprême kényane invalidant le scrutin présidentiel tenu au mois d’août passé, et qui donnait comme victorieux, le président sortant Uhuru KENYATTA, après avoir commencé par jeter le pays dans l’éternel cycle d’irrégularité- contestation-violence-et éternité au pouvoir.

<<La grandeur d’un pays réside dans sa fidélité à la constitution, dans le strict respect de la loi et surtout dans la crainte de Dieu. À la question de savoir si les illégalités et irrégularités ont affecté l’intégrité de l’élection, la cour est d’avis que c’est le cas et par conséquent, la validité de l’ensemble du scrutin est remise en cause. >> a affirmé le juge David MARAGA, président de la cour suprême de ce pays. Quel cran! Quel courage!

Sur ce continent où on est plus habitué à la réticence des oppositions politiques à aller manifester leur désaccord avec les résultats de scrutin devant les cours, ce désir abouti de l’opposant septuagénaire Raila ODINGA qui peut peut-être caresser le rêve de ses envies de président, sonne comme une note d’espoir, un début de construction vaille que vaille d’un réel édifice démocratique en Afrique, beaucoup plus solide que ce qui a été obtenu à ce jour.

Pour se faire mieux comprendre, prenant son air le plus solennel, la cour suprême kényane a affirmé ce qui suit: « la commission électorale a failli et fait preuve de négligence, ou refusé de couvrir les élections en accord avec les lois électorales. Y’a-t-il irrégularités lors du scrutin? Oui! Poursuit le juge, il y en a eu dans la transmission des résultats, avant de conclure, avec la précision et l’assurance de ceux qui sont sûrs de leur mission, les résultats de l’élection présidentielle sont donc nuls et non avenus.

En attendant que les juges fournissent dans quelques jours les éléments qui leur ont permis de rendre un tel verdict, que les uns ou les autres le veuillent ou non, il faudra reconnaître qu’un vent de renouveau démocratique souffle sur ce continent. En Afrique de l’ouest où l’on s’est visiblement habitué à voir s’éterniser au pouvoir des dirigeants qui sont au final devenus pesants et indésirables dans le quotidien des peuples, on a vu organisées entre les années 2015 et 2016, au moins une dizaine de scrutins présidentiels qui ont vu quatre candidats sortants, déchus de leur piédestal, phénomène quasi inimaginable quelques décennies auparavant.

On n’organise pas des élections pour les perdre!!! Se disait-on fièrement dans les cercles des pouvoirs en place.

En ce début de mois de septembre 2017, cet État de l’Afrique centrale déjà par le passé avili par les errements de sa classe politique vient de donner une leçon de grandeur à ses pairs. Même si dans soixante jours, puisque c’est le délai fixé par la cour pour réorganiser un nouveau scrutin, l’opposition kényane n’arrivait pas à remporter lesdites élections, au moins cette espèce de fatalisme qui décourage d’avance les candidats aux différentes élections sur le continent ne trouvera plus de réel écho. C’est en effet une belle jurisprudence à laquelle d’autres pays, d’autres nations doivent offrir un bon retentissement en prenant à chaque fois que cela se doit, le courage de dire les choses telles qu’elles se présentent, sans jamais devoir songer à faire plaisir seulement à un parti un clan ou un simple individu.

À ces toutes missions dites d’observateurs internationaux qui viennent superviser les scrutins, l’échec retentissant de celle qui a opéré ce 08 août 2017 au Kénya, pour avoir conclu avec une pointe de perfidie, à des élections déroulées dans les meilleures conditions, l’on a envie de crier honte, pitié et incompétence.

Au président sortant Uhuru KÉNYATTA, s’il est un conseil à donner, c’est de se plier à cette décision de la cour, comme a-t-il semblé déjà le faire, malgré lui, et ce ne serait que marque de grandeur d’âme, car persister dans un éventuel forcing ne pourrait que lui causer des désagréments. <<Des millions de kényan ont fait la queue, ont fait leur choix, et six personnes ont décidé qu’elles iraient contre le choix du peuple>> a-t-il affirmé en substance. Et justement, pour tâcher d’être parfait dans ce qui se joue comme un véritable tournant dans la destinée des peuples, il faudra trouver le moyen de rehausser le niveau de sécurité autour de David MARAGA le président de cette cour suprême, pour que l’on ne vienne pas dire à la face du monde que ce fils du continent aujourd’hui éclairé à écrire de belles pages de l’histoire, aurait subitement décidé de se donner la mort, ou que sa voiture aurait fini dans des ravins, ou encore qu’ils se serait volatilisé dans la nature. Bref! Dieu nous en garde, qu’il ne lui arrive pas malheur en chemin!

    En 2015, Sylver  PAGARITCHÉ, président de la cour constitutionnelle du Burundi avait fait preuve d’une grande bravoure en révélant les menaces de mort proférées contre lui et ses pairs jugés constitutionnels si jamais ils se prononcaient contre la légitimité d’un troisième mandat que convoitait le président de la République Pierre N’KURUNZIZA. Après avoir mis au grand jour ce qui se tramait dans l’ombre, le président de la cour a choisi de fuir plutôt que de se décrédibiliser; de ce courage qui manque tant dans cette Afrique. À sa place, d’autres valideraient cette injustice par couardise par servilité et surtout pour l’intérêt qu’ils pensent souvent en tirer en espérant gagner une place au bord de la mangeoire, lorsque leur « champion » aura réussi son coup de force.

    Plus tôt en mai 2009, la cour constitutionnelle du Niger a également trouvé le cran pour contrecarrer les projets de référendum du président Mamadou TANDJA aux fins de modification du régime électoral pour se porter à un troisième mandat, violant de ce fait la loi fondamentale. Certes, il s’est résolu à dissoudre cette cour ainsi que toutes les autres institutions de la république contrariant ses desseins, pour ensuite se faire réélire en août 2009. Mais déjà en février 2010, le sort l’a rattrapé sous la forme d’un coup d’État que l’on se devrait presque d’applaudir. <<La démocratie a besoin d’hommes courageux et crédibles>> comme dirait quelqu’un. 

    Hommes courageux à l’image de François Akila BOKO encore plus tôt en 2005 au Togo où, ministre de l’intérieur, cet homme a préféré démissionner après avoir levé le voile sur les sombres projets par lesquels le pouvoir entendait imposer son candidat Faure Essozimna GNASSINGBÉ, envers et contre la vérité des urnes. Après cela, monsieur BOKO a dû s’éclipser pour sauver sa peau. La suite, on la connaît.

    << L’espoir des peuples africains réside dans le fait que quelle que soit la brutalité des régimes, ils demeurent des François BOKO, des Sylver PAGARITCHÉ>> ou encore des David MARAGA. Jean-Baptiste PLACCA.

Gbégnédzéanyi.


Vous avez dit vieilles gloires? La République n’en a cure

« Faites les hommes heureux, vous les rendrez meilleurs. » Par cette pensée de Victor HUGO, je désire tant voir s’il existe encore des raisons de se saigner, à la recherche de l’excellence pour ce pays le Togo, lorsqu’il ne reste aux mérites des fils de la nation que d’aller se perdre dans l’estuaire du néant.

Lorsque la ferveur d’un week-end de fête dans les hauteurs de la chaîne de l’Atakora sera retombée laissant place à la quiétude de la ville de Kpalimé aux attraits touristiques, que les tambours de groupes de supporters se seront tus et que leurs trompettes n’auront plus de décibels à cracher, il faudra se rasseoir et repenser le sort que l’on désire fait subir à ceux qui ont d’une manière ou d’une autre, servi la nation togolaise.

Cette fin de semaine coïncident avec la commémoration de la descente de l’Esprit Saint sur les apôtres du Christ, un fils de la nation, sans doute éclairé par ses longues années de culture n’a pas cru si bien faire en rassemblant dans le Kloto les quelques anciennes figures du football togolais que les âges ne sont pas encore arrivés à engloutir.

Dans une cérémonie légère par son symbole mais lourd de sens, GARÉ Félix alias « Tchétché » (gardien de but) DOSSOUVI Kowouvi Jean, de l’équipe de football de la Modèle de Lomé, MÉBOUNOU Clément Kpadé, (défenseur émérite de l’Étoile Filante de Lomé), AJAVON Raymond, TINGA Sawoè, HOUNTITÉ Mayé ou encore HOUNKPATI Hermann alias « Ressort », (libéro de la Modèle). Tous sont des acteurs des années du lendemain des indépendances. Ils ont pour une énième fois, demandé des efforts à leurs articulations craquelant sous le poids de l’usure, à leurs corps si fatigués mais si résistants, pour honorer de leur effective présence une cérémonie qui à jamais restera gravée dans leur mémoire.

Instant de vive émotion à chaque évocation de leur nom par le speaker, assorti d’un bref aperçu de leur carrière chargée d’histoire. Le charmant public du stade municipal de Kpalimé, dû à chaque fois retenir son souffle, pour voir avancer ces vieillards de plusieurs étés, quelques-uns aidés par de jeunes dames dévouées à cet effet.

Un trophée, puis une enveloppe, voilà la symbolique reconnaissance que le promoteur de l’événement, Serges Tété BÉNISSAN, a bien voulu mettre dans la sacoche de ces anciens footballeurs. Pas à titre posthume cette fois-ci, comme on a si pitoyablement développé cette sombre habitude de le faire pour ceux dont le cadavre a la chance d’échouer aux mains des autorités togolaises. C’est donc de leur vivant qu’ils auront connu ce privilège, qu’ils auront reçu cette reconnaissance.
De retour dans la capitale, lorsque du fond du bus à bord duquel, ensemble avec ces vieilles gloires du football togolais, j’ai fait le déplacement de Kpalimé, je voyais ces figures mémorables descendre, chacune à la destination qui lui convenait le mieux, un sentiment de profonde tristesse s’est emparée de mon âme. Je me suis surpris à laisser perler sur ma joue gauche une larme que j’ai dû promptement rattraper pour ne pas laisser transparaître ma fragilité émotionnelle aux yeux des confrères qui prenaient place avec moi.

Ma tristesse, ce n’était pas tant la séparation d’avec ces anciennes gloires qui ont si bien gagné mon estime et que je voyais presque sûrement pour une dernière fois, mais c’était plutôt la pensée de combien de talents brilleront encore dans l’indifférence, combien de fils et filles de la nation resteront encore bons juste pour la beauté de l’expression, combien de valeurs l’on s’interdira de tirer vers le haut, c’était cette pensée-là qui me dévastait. C’est assez désolant de voir que dans ce petit État de l’Afrique de l’Ouest, abritant seulement quelques six millions d’âmes, l’on a pu développer à ce point un tel sentiment de déni de l’excellence, de promotion de la futilité et d’indifférence envers ceux qui essaient de porter loin le nom du pays.

Il m’a été assez difficile de soutirer quelques mots aux récipiendaires du jour, tant la rancœur aura grimpé dans leur cœur. De leur temps, ils ont servi la nation avec comme seule motivation, la fierté, la passion et l’envie de servir. Des sentiments qui, aujourd’hui n’ont pas quitté le cœur des enfants du pays, mais qui au gré du temps, laissent place à la méfiance et à la lassitude. « Du temps où nous jouions pour la sélection nationale, alors que nous étions allés livrer un match à Conakry, ma maison a été cambriolée. J’ai tout perdu. Pour toute réponse, le président d’alors GNASSINGBÉ Éyadéma m’a répondu : je ne puis rien pour toi. Le football que vous pratiquez ne rapporte rien aux caisses de l’État togolais. » Voilà les quelques mots que j’ai pu voler à un des lauréats, à son insu.

Quand on a à charge le management de tout un peuple, on ne peut pas se comporter comme si les bourses de l’État étaient une propriété privée, comme si les exploits réalisés par les citoyens relèvent du néant, comme si les sentiments de frustrations par rapport au bien commun resteront à jamais éloignés de son piédestal installé dans les hauteurs du palais royal. Il n’est jamais trop tard pour commencer à bien faire. À l’exemple du promoteur de l’événement, opérons une profonde transformation en nous et autour de nous. Redressons nos manières de faire. Le Togo espère beaucoup de ses enfants. Avec sympathie et scepticisme les jeunes générations nous regardent faire et attendent les résultats. Allons-nous trahir la Patrie en agissant comme des singes qui font quelque chose et n’ont jamais rien fait?

Serges Tété BÉNISSAN a accompli sa part du devoir de mémoire. Et nous autres ?
Gbégnédzéanyi.


JAMMEH Yahya en atelier pour la réécriture de la démocratie, à la gambienne…



<<Chassez le naturel, et il revient au galop…>> Voilà un adage qui par ces dernières heures, sied si bien à la Gambie et à son président entre-temps sorti, Yahya JAMMEH, adage dont l’auteur m’échappe en tout cas, tant le degré de la forfaiture, elle-même sortie du commun, m’impressionne. Il est parfois sur ce continent des choses tellement trop belles, des réactions à la limite trop justes pour être vraies, trop intelligentes pour être conservées. C’est la sombre impression que Yahya JAMMEH l’actuel président gambien donne depuis un peu plus de deux semaines.



<<Autant j’ai accepté les résultats car j’ai cru que la commission était indépendante et honnête, désormais je rejette les résultats en totalité. Laissez-moi répéter: je n’accepterai pas les résultats>>. Voilà la toute dernière nouveauté sortie sur le continent par l’un des dictateurs dont l’Afrique désirerait tant se débarrasser.
Faudra-t-il que je reverse dans un petit rappel des faits…?
Il y a une semaine, les élections présidentielles organisées sur cette bande de terre cloîtrée dans le ventre du Sénégal, donnaient l’opposant de vieille date Adama BARROW vainqueur du scrutin. Avec 260,515 voix contre 212,099 pour le président sortant puis 102,969 voix pour Mama KANDEH le troisième au classement, monsieur BARROW s’était révélé le successeur naturel de celui a qui Dieu lui-même s’est toujours adressé, celui pour qui Allah le miséricordieux daigne descendre de son piédestal pour murmurer des choses à l’oreille. Et comme encore poussé par ce présage heureux, Yahya JAMMEH a donné l’impression de se démarquer de ses pairs autocrates qui eux autres au fil du temps, se sont révélés comme n’étant nés que pour être président de leur République. Le désormais président sorti est même allé au-delà des espérances, en passant un coup de fil à son adversaire aux fins de le féliciter de sa victoire, de le congratuler de son exploit. Bref, Yahya JAMMEH reconnaissait contre toute attente sa défaite aux élections présidentielles. Mais justement parce que le meilleur ne relève pas du naturel dans le quotidien de cette « sombre » Afrique, il ne restait plus que cette dernière sortie en date du dictateur gambien, pour rappeler à tout le monde que cette reconnaissance manifestée à l’égard de son challenger la semaine passée n’en était pas vraiment une, et que cette impression de conversion que le monde entier avait commencé par avoir de lui, n’était que factice.
Yahya JAMMEH espère donc reconquérir l’électorat, en réclamant à la commission électorale, l’organisation d’un nouveau scrutin. Quelle bassesse!
Ce qui a pu pousser Yahya à ce revirement…


Sentant les privilèges liés de la fonction lui échapper désormais, Yaya n’a sûrement pas pu digérer le fait de redevenir simple citoyen lambda, simple gambien comme tous les autres après tous les délices qu’il a connus lorsqu’il était perché là haut. Pire, ayant eu écho de l’intérêt un peu trop prononcé que la justice pourrait commencer à avoir à l’encontre de sa personne, le dictateur a sûrement cru devoir tout clore, en revenant sur sa parole, en se desaisissant volontiers de la bonne impression que l’on a commencé à se faire de lui ailleurs. Avant même d’espérer rentrer dans le glorieux cercle restreint des dirigeants que l’on pourrait donner en exemple, Yahya JAMMEH s’est résolu à ne point s’accommoder d’une quelconque félicité.
Comment penserait-il arriver à ses fins..?


L’on pourrait se targuer d’avoir fini par comprendre la raison pour laquelle il y a quelque moment, le dictateur a gradé un certain nombre de militaires qui composent son armée. Visiblement préparait-t-il des hommes, ces fidèles qui voudraient bien rester à ses côtés quand le sinistre mal de la perpétuité au pouvoir viendrait à le reprendre. Yahya JAMMEH devra donc s’atteler à dompter de nouveau son peuple, à forcer la docilité de celui-ci.
Un sombre épisode profile à l’horizon, exactement comme on le redoutait dans le cas burundais avant la présidentielle d’il y a un an, alors que la communauté internationale et consorts, regardaient hébétés le carnage orchestré par N’KURUNZIZA, sans vraiment rien dire. Comme si cela ne suffisait pas que ce dernier massacre son peuple.
Je ne saurais terminer ce billet en manquant de citer David ANANOU, un écrivain togolais qui épiloguait comme suit aux termes de son oeuvre Le fils du fétiche<< Maintenant que partout s’impose impérieusement le problème de l’évolution, il importe avant tout de faire acquérir à nos âmes la taille de leur âge afin qu’elles puissent combattre le bon combat. Opérons une profonde transformation en nous et autour de nous. Purifions nos moeurs. Mettons un peu de lumière dans nos pratiques. L’obscurantisme est peu favorable au progrès. L’Afrique espère beaucoup de ses enfants. Avec sympathie ou scepticisme, les étrangers nous regardent faire et attendent les résultats. Allons-nous trahir la Patrie en agissant comme les singes qui font toujours quelque chose et n’ont jamais rien fait?>>

Gbégnédzéanyi.