La violence: un langage visiblement prometteur

30 octobre 2014

La violence: un langage visiblement prometteur

image <<Si seulement vous pouviez imaginer combien cela fait du bien et pas seulement aux africains, de voir un Etat de ce continent se soustraire au club des cancres pour reconquérir sa dignité et son honneur>>.                                        Jean-Baptiste PLACCA. C’est l’agréable impression que donnent les burkinabés depuis l’introduction devant le parlement du fameux projet de révision de l’article 37 de la loi fondamentale .     Un parlement saccagé puis mis à feu, des voitures brûlées, au moins vingt manifestants tués et quarante blessés, un COMPAORE arrêté puis un autre introuvable, voilà un bien triste bilan et sûrement davantage pour cette journée du 30 octobre 2014. Voilà en effet ce dont les lâches du paysage politique burkinabé avaient besoin pour comprendre que le peuple ne voulait vraiment pas du fameux projet de loi déposé devant l’Assemblée Nationale. Il était visiblement temps pour ce peuple aux « hommes intègres » qui depuis l’assassinat de Thomas SANKARA, s’est soudainement senti avili par sa classe politique, de lever comme un seul homme pour reconquérir son respect et sa considération. Cette déconfiture dont les meurtrissures marqueront pour bien longtemps la diplomatie burkinabé devrait donner à réfléchir aux pairs de COMPAORE Blaise qui attendent que le vilain projet de société aboutissent pour en tirer une ignoble jurisprudence. Sans risquer d’aller trop vite en besogne, on a tout de suite envie de crier à ce peuple « félicitation!!! ». C’est là une bonne leçon qui est donnée par les burkinabés à toutes ces populations de bénis-oui-oui des autres États qui hésitent encore à se tirer du joug de leurs tyrans. La leçon est également bonne à apprendre par  nos dirigeants qui une fois installés à la tête du pays, semblent oublier qu’ils restent toujours à portée du peuple. Grâce à ce soulèvement, « les jours de ceux que l’on appelle les ignards triomphants semblent comptés et également dans ces pays où les populations n’en peuvent plus des dirigeants qu’ils n’ont pas choisis.«  Comment donc comprendre qu’il existe encore sur cette terre des individus qui ne comprennent pas le langage de la modération? Comment est-ce possible de se faire à l’évidence que des dirigeants ne comprennent toujours pas d’eux-même que leurs populations n’en peuvent plus de tant d’années d’autocratie? À ses dépens, COMPAORE Blaise venait d’apprendre qu’il est de ces choses qui ne s’achètent pas. Ainsi de la respectabilité, de l’amour du peuple.     « Il reste donc au président du Faso à faire preuve de retenue, à se faire discret et surtout à ne pas insister, à ne pas revenir donc à la charge. Mais pour cela il faut qu’il y ait dans son entourage, des personnes suffisamment honnêtes dans son entourage pour lui faire comprendre que insister pourrait lui valoir d’autres désagréments ». Gbégnédzéagni.

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Commentaires

Lionel
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La Patrie ou la Mort, Compaoré est vaincu !!!